Brouillons Français Complets

Ce sont les Brouillons Français Complets
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Dernière addition: samedi 17 avril 2004


1 Cessenon sur Orb (France), dimanche 6 mai 2001
2 Cessenon sur Orb (France), samedi 26 may 2001
3 Eindhoven (Pays Bas), Dimanche 10 Juin 2001
4 Nice, Jeudi 19 Juillet 2001
5 San Sebastián de La Gomera, España, Mardi 9 Octobre 2001
6 Madrid, Barajas, Terminal 1, jeudi 10 janvier 2002, 8 heures du matin
7 Springbok, Afrique du Sud, dimanche 27 janvier 2002
8 Windhoek, Namibie, jeudi 14 mars 2002
9 Barcelone, Aeroport, jeudi 30 mai 2002
10 Hatfields Beach, Nouvelle Zélande, mardi 11 mars 2003
11 Whiritoa, le Coromande, Nouvelle Zélande, lundi 31 mars 2003
12 Upington, North Cape, Afrique du Sud, mardi 17 février 2004
13 Upington, North Cape, Afrique du Sud, vendredi 9 avril 2004
14 Benoni, Afrique du Sud, Samedi 17 Avril 2004
15 Iquique (Chile), Hostal Obispo Abbe, Jeudi 31 Mars 2005
Cessenon sur Orb (France), dimanche 6 mai 2001
Je suis bien arrivé à Cessenon il y a hier une semaine. Je suis arrivé à Béziers le vendredi soir à 22.55 d'un voyage qui a commencé le jeudi soir à La Gomera à 18.30. Je devais prendre le dernier ferry parce que mon avion partait trop tôt pour son premier voyage le lendemain. Avec, pour terminer, une nuit d'Hôtel des Poètes à Béziers, un tel voyage européen prend les dimensions d'un voyage transcontinental: Presque quarante heures!
Mais je m'amuse bien. Déjà dimanche j'ai ramassé des escargots près de la maison. Je les ai nettoyés d'une manière que j'ignorais, mais qui est de coutume par ici. Au lieu de les rincer plusieurs fois avec de l'eau salée, on leur donne de la farine jusqu'au moment où les excréments se font blancs.
Et voilà, comment je me suis déjà acclimatisé.

Cessenon sur Orb (France), samedi 26 may 2001
Comme j'ai négligé mes amis français: Vingt jours sans nouvelles!!
Apparemment le français est la langue que j'évite le plus pour écrire. C'est exactement pour cette raison que j'ai creé ces 'brouillons'. D'abord il faut commencer ... "Prenez le ballon et jouez!!"
La grande déception c'est mon abricotier. Quelle abondance l'année passée, quand la maison était louée, et ni un seul abricot cette fois. Et comment ils étaient gros et doux! Espérons que c'est vrai ce que me dit le jardinier, que les abricotiers portent tous les deux ans.
Mais, meilleur message, le cerisier, comme l'année passée, porte modestement ses fruits juteux. Pour me consoler.
Et pour le reste? Apart d'écrire et lire?
La serre est prête mais de la haie haie d'aubépines seulement 410 mètres carré (du total de 700) sont coupés. Le reste doit être prêt avant mon voyage aux Pays Bas, jeudi prochain. Priez pour moi. 
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Eindhoven (Pays Bas), Dimanche 10 Juin 2001
C'est l'aube. Il n'est pas plus de sept heures du matin. C'est mon dernier jour à Eindhoven. Aujourd'hui Ghislaine et moi vont en Allemagne, à Geldern, pas trop loin d'ici, pour le soixante-dixième anniversaire de ma soeur. Cela sera une vraie réunion familiale. Toute la journée. Mes autres soeurs, mon frère, une bonne partie de mes cousins, cousines, neveux et nièces, et la totalité de la descendance allemande de ma soeur seront presents. De fait, une vraie réunion familiale.
Demain, aussi à l'aube, je vais à Kortrijk (Courtrai) en Belgique pour voir mes amis là-bas. Il sont, comme je les ai nommé pendant mon adieu du Nord, un de mes "ankers in het Noorden", mes ancres dans le Nord, mes points de référerence émotifs.
Et après?
Il me faut retourner en Hollande avant de partir définitivement pour passer l'été à Cessenon. Le 19 sera la cérémonie de la remise du Doctorat de Martine à Utrecht. Une autre fête familiale.
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Nice, Jeudi 19 Juillet 2001
Je ne vous ai pas bien soigné. Il y a plus qu'un mois que je n'ai pas écrit en français. Mais maintenant je vous dois au moins une explication pour vous dire pourquoi je me trouve à Nice.
Je ne suis ici que pour visiter mon ami Ignacio, mon ami de La Gomera, qui participe à un cours d'été à l'Université de Nice. Pour améliorer son Français et pour connaître mieux La France et l'Europe. Il s'intéresse spécialement à la structure des organismes pour le tourisme et pour l'aspect Silicon Valley de cette région. Il va faire une documentation sur les deux sujets.
Depuis le 10 Juin, la dernière fois que j'ai écrit ici, beaucoup de choses se sont passé. Il y avait la soutenance de la thèse de ma fille Martine à Utrecht ou elle a obtenu le titre de Docteur en Sciences. Ensuite je m'ai pressé de retourner à Cessenon, mais le 4, 5 et 6 Juillet il me fallait retourner aux Pays Bas pour visiter mon dentiste une autre fois. J'ai profité de l'occasion rencontrer Ghislaine et déjeuner avec mon fils Peter sur une terrasse ensoleillée à La Haye. Il faisait extrèmement beau temps en Hollande pendant ma visite.
Et maintenant l'autre escapade de Cessenon. Deux jours à Nice pour visiter mon ami.
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San Sebastián de La Gomera, España, Mardi 9 Octobre 2001
Et voilá, depuis un jour, je suis dans une autre station dans mon cercle nomadique, aux Îles Canaries cette fois. L'automne avait commencé en France, il fallait me déplacer. Il fut grand temps. La vendange était très tôt, mais il fut suivi inmediatement par les pluies et la forte nébulosité d'un automne précoce.
D'une certaine façon, cette année fut un test: Puis-je prolonger mon séjour que j'avais limité jusqu'à cette année à les trois 'vrais' mois d'été, Juin, Juillet, Août?
La réponse est négative pour deux raisons. Point de vue climat/température: La première partie de Mai ainsi que la dernière de Septembre sont trop instables et trop froides (pour moi!!).
Point de vue durée: Je l'ai trouvée très longue. Je me suis déjà manifestement trop adapté à ma vie nomadique pour me rejouir de cette longue période sédentaire. Cela ne veut pas dire que suivre de près le bien et le mal des amis, de la communauté ou de soigner un jardin, --et les autres joies d'une vie sédentaire-- ne me donnent pas grande satisfaction. Cela ne veut dire non plus, qu'après --disons-- trois mois, ces joies se fanent. C'est plutôt que dans mon for intérieur commence à germer une envie de rester, de me lier. Et voilá l'impossibilité!
Cette année, par exemple, j'ai "guidé" et "accompagné" le jardin à partir des dernières semaines du printemps jusqu'aux premières semaines de cette automne précoce. J'aurais bien voulu le "guider" et l'"accompagner" à travers l'automne, l'hiver et le printemps jusqu'à l'été prochain.
Je l'aurais bien voulu, et pour cela, pour éviter cette sensation de douleur à cette l'impossibilité, je part. Cela m'oblige à partir. Cela m'oblige à mettre mon énergie et mon coeur dans d'autres pôles d'attraction.
Heureusement, les saisons reviennent et les étés prochains seront les mêmes. Après tout, rien ne change. Cela simplifie les adieux.
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Madrid, Barajas, Terminal 1, jeudi 10 janvier 2002, 8 heures du matin
Le voyage à Le Cap a commencé. Le premier trajet, Tenerife-Madrid est fini. Je me trouve dans un cafétaria à l'aéroport de Madrid, à Barajas. J'écris pour tuer le temps mais surtout parce que ça me plaît --comme vous savez. Je suis arrivé cinq heures avant le temps prévu. Comment c'est possible?
Pour arriver à Madrid cinq heures de retard est bien imaginable, mais une avance de cinq heures? Cela exige une explication detaillé. Même avec un superjet cela ne se réalise pas.
Hier l'après-midi, en attendant Ignacio pour passer les dernières heures ensemble avant de m'accompagner au ferry de 1830 à Tenerife, on m'a téléphoné de la part de British Airways. Le premier vol, celui de 0740 de ce matin, fut annulé et on me proposait d'aller à Madrid le même soir et de passer la nuit à Madrid à leur frais.
Pas mal, je pensais, mais après quelques secondes il devient clair que mon ferry arriverais trop tard pour cette alternative attirante. Il ne me restais que le vol de 0250 de la nuit, une alternative qui exige de passer les heures après l'arrivée du ferry jusqu'à le départ du vol de nuit, dans le sièges peu comfortables dans la salle d'attente de l'aéroport.
En tout cas c'était mieux que de passer la nuit ainsi jusq'à 0740 du matin comme prévu auparavent jusqu'au moment heureux, il y a trois jours, ou j'ai trouvé --contre toute attente-- un hotel à Los Cristianos.
Les cinq heures d'avance, desquelles je profite maintenant pour vous écrire, sont payés chèrs. Ils m'ont coûté une nuit comfortablement passée dans un lit d'hotel.
Quand Ignacio sonna, je venais d'annuler l'hotel à Los Cristianos.
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Springbok, Afrique du Sud, dimanche 27 janvier 2002
Après la dernière fois que j'écrivais, à Madrid, tout s'était développé suivant Le Plan: Vendredi l'après-midi j'arrivais à Yzerfontein avec mon voiture loué suivant Le Même Plan.
Yzerfontein est situé à la côte 80 km au Nord de Cap. C'est un très petit village mais en plein développement touristique. J'en ai écrit une lettre de voyage il y a deux ans. J'ai séjourné neuf jours dans le guest house des mes amis. Le café internet le plus proche était à 80 km, à Vredenburg, un ancien station de pêche à la baleine avec son port Saldanha. C'est la même distance qu'à Le Cap, mais à Saldanha il y avait des amis à visiter.
Ensuite je me suis rendu à Stellenbosch, environ 150 km dans l'intérieur, le centre le plus important du vin Sud-Africain. Mais, je ne m'y suis pas rendu spécialement pour le vin. C'est dans cette région ou est né l'Afrikaans moderne. C'est une histoire très intéressante. J'en ai écrit plusieurs fois dans Mijn Dagboek et des articles en Néerlandais il y a deux ans. Mon ami Niel, qui est né et devenu adulte dans cette région, est une source inépuisable des détails les plus intéressants de cette histoire et de nouveau j'ai visité avec lui les endroits sacrés de cette histoire aussi curieux et nous avons discuté les consequences politiques de cette genèse spontané.
Dans le font d'une vallée près de Paarl, les Huguenots de descendance Française s'étaient installés. Dans la plaine il y avaient les Boers de descendance Néerlandaise. Les Boers connaissaient déjà la culture du vin, mais les Huguenots avaient emmené des méthodes supérieurs. Les deux groupes entretenaient leurs langues d'origine et pour cela ils se cramponnaient à la langue de leurs bibles emportées. Mais ces langues devenaient de plus en plus archaïques et peu pratique pour la vie quotidienne.
Dans cette pratique la langue des servants et des esclaves jouait un rôle aussi important que la population perdait contact avec le bible. Le pasteur de Wellington prit l'initiative pour traduire la bible dans cette langue --contre la résistance des traditionnels-- et le directeur d'une école à Paarl supportait cette innovation avec des cours entièrement dans la langue neuve.
Troisièmement, c'ètait l'université de Stellenbosch qui a généré la grammaire et la orthographie pour la formation des instituteurs et institutrices pour le pays entier.
Wellington, Paarl et Stellenbosch formèrent ainsi un triangle magique et Niel, pendant nos promenades, ne cesse pas de signaler des détails comme les fermes ou fut né --ou a habité-- telle et telle. Ou il m'emmène dans les montagnes autour de ce triangle pour voir en perspective l'histoire de la naissance de sa langue.
Il n'était pas étrange à ce développement spontané qu'il y avait une occupation Anglaise très oppressive qui a finalement résulté dans la Guerre Anglo Boer (jusqu'au 1900). Cette nouvelle langue jouait un rôle dans la liberation, même que les Boers, comme état, perdraient la guerre. Ils ont gagné une guerre avec leur isolation archaïque en maintenant leur valeurs propres. Cela a abouti à une nationalisme et à l'apartheid. Mais, avec l'apartheid "passé defini", il y a un autre défi: de trouver une place dans la societé moderne avec cette conglomerat "Afrikaander" ce qui n'est pas exclusivement blanc comme on a prétendu pendant l'apartheid. Pour des très grands groupes des noirs et des 'colorés' c'est leur langue maternelle. Mais, au contraire avec le purisme pendant les périodes de 'avant-apartheid' et de l'apartheid soi-même, l'Afrikaans a obtenu une nouvelle élan. Il existe un Afrikaans des "townships", les régions ou l'apartheid a essayé d'isoler les 'colorés', qui a déjà produit une litérature impressionante par sa qualité. Va-t-elle survivre ou même prospérer? Dans la présence de l'Anglais avec son support mondial?
Et depuis Stellenbosch?
Vendredi passé j'ai laissé ma voiture à la gare de Le Cap et pris l'autobus à dix heures. J'arrivai au temps prévu de 1810. C'était 550 km. Je me suis logé dans un guest house trop chère pour deux nuits et aujourd'hui je vais à le Springbok Hotel pour le moitié du prix. Pour lundi je prevois de visiter un appartement "self catering" qui m'a été offert pour encore moins à condition d'y rester un mois minimale.
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Windhoek, Namibie, jeudi 14 mars 2002
Après six semaines à Springbok, je me suis déplacé a Pofadder, un village de rien à 150 km à l'est, aussi près de l'Oranjerivier (la Rivière Oranje, nommé ainsi après La Maison Royale d'Orange de Pays-Bas, et pour cela cette rivière est lié à la ville Orange en France). J'y suis été cinq jours seulement pour rencontrer et interviewer un vieux missionaire Neérlandais de 82 ans qui a été envoyé à Pofadder quand il avais 29 ans. Il fut sa première mission et sa dernière en même temps. Jamais on lui a transféré.
--"C'est un homme spécial", m' a dit Joris, un jeune hollandais qui a passé, il y a un an, à Pofadder pour y photographier pendant quatre mois pour son diplôme de l'Académie Royale des Arts de La Haye.
Ses supérieurs, aussi l'évêque que sa congregation, lui ont 'oublié' et 'abandonné' pratiquement, mais pour la communauté il est un homme bien connu, respecté et aimé. Effectivement, pour l'église il a apporté très peu: Il n'y a qu'une douzaine des catholiques baptisés, mais il y avait pendant une trentaine d'années une maison d'enfants difficils venant de grandes villes, des petites criminelles à la fois et pas des catholiques exclusivement. C'est avec une très petite communauté de sœurs qu'il a réeduqué un grand nombre, de lequel plusieurs ont resté dans la région.
Avec sa formation originelle de maçon, et son esprit polyvalent, il a fait de tout pour faire joindre le bouts: camionneur, foreur de puit d'eau et un petite ferme de chèvre. Les sœurs, à l'age de leur retrait, sont rentrées à leur congregations et leurs pays d'origine. Il y quelques années que son l'évêque lui a déchargé de ses obligations sacerdotales et l'église --avec le petit couvent-- furent vendus. Néanmoins, avec un petit groupe des fidèles, il célèbre La Messe de temps en temps. Après la vente du presbytère --un successeur n'était pas prévu-- ils sont eux en les anciens-élèves de l'institut, restées dans la région, qui lui ont aidé se réinstaller dans un joli petit pavillon fortement négligé. Ils sont tout venu pour réparer, peindre, décorer et aménager la nouvelle résidence de leur 'Père'.
Je lui ai interviewé. Il est de très bonne santé. Il fait des longues promenades a bicyclette pour maintenir sa forme, mais, avant tout, il a un sens de l'humour indestructible. Cela lui bien servi pendant toute sa vie. Pour ses anciens-élèves, il est un homme inoubliable. Pour moi aussi.
Après les jours à Pofadder, j'ai continué mon voyage à Namibie, ancien colonie Allemands, ex-protectorat de l'Afrique du Sud et independant depuis douze ans. Les quelques heures que je devais passer à Springbok pour attendre l'autobus à Windhoek, le capital de Namibie à 1200km vers le Nord, j'ai passé dans le Café Internet. À Pofadder cela n'a pas encore arrivé.
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Barcelone, Aeroport, jeudi 30 mai 2002.
J'ai justement écrit un texte en Allemand pour Deutsche Notizen. Il est une heure du matin. Il est moins qu'une heure que je suis arrivé avec l'Air Europe de Tenerife. Il faisait trois heures de vol.
Il n'y est pas un vrai salle d'attente à ce côté de l'aeroport, dans le hall du départ. Il n'y a que des petites groupes de bancs très durs. Néanmoins, une petite douzaine de gens y tentent à y dormir. Moi, et mon voisin qui écrit une lettre, sont des seuls actifs. De temps en temps, des gardes de sécurité passent tranquilement.
J'ai toute la nuit devant moi. Je ne sais pas exactement, mais il doit que le premier train au centre de ville, à la gare, partira vers cinq ou six heure. De toute manière largement suffisant pour le TALGO à Béziers qui part à 0845. Il y a sept heures et demi. J'espère que je peux dormir un peu. Pour le moment je suis trop actif pour même le tenter.
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Hatfields Beach, Nouvelle Zélande, mardi 11 mars 2003
Je me trouve dans mon lit; pour me chauffer, parce qu'il pleut déjà depuis quelques jours, et il fait froid. Cela n'est pas le climat que j'avais dans ma tête quand j'ai opté pour ce pays comme 'voyage d'hiver'. Pour ma condition de "réfugué pollutique" c'est parfait ici, mais pas ainsi pour ma condition de "objecteur de climat".
Après tout, je savais que le climat de cette région du monde était marginal pour ma condition. Je l'ai accepté pour satisfaire mon esprit de curiosité. C'était la dernière région viticole dans le hémisphère austral que je n'avais pas visité. Je connaissais son risque. Par opposition à l'Australie, l'Afrique du Sud et le Chili, dans les années précédantes, ici il n'y a pas une "issue de secours" vers le Nord, vers un désert avoisinant avec son climat plus ennuyeux mais sûr.
Il y a une autre raison, comme la première infectée par mon esprit de curiosité. Dans ce monde de nos antipodes vivent deux amis de ma ville de naissance, Venlo aux Pays-Bas. L'un s'expatria en 1953 et --après une vie d'entrepreneur-- se retira près de Wellington en l'autre se fait missionaire dans la même époque pour travailler des longues années à la Nouvelle-Guinée (Guinée Papoue). Maintenant il travaille à Melbourne comme aumônier de la communauté neérlandaise là-bas. J'ai déjà visité André à Wellington, et samedi prochain, je pars pour Melbourne pour y visiter Wim. En même temps, j'aurai l'opportunité de revoir le couple Tony & Irena que j'ai rencontré, il y a cinq ans, à Arica dans le Nord de Chili. Cela va sûrement satisfaire mon esprit de curiosité.
Et depuis 30 mai 2002? Qu'est ce qu'il est passé depuis?
Vous avez toute raison de poser ces questions. Après tout, c'étais moi qui a promis de vous tenir au courant par ces brouillons.
Le même jour je suis bien arrivé à Cessenon, et, aidé par David et Véronique, j'ai d'abord coupé la maudite haie d'aubépines dans les jours suivants. (Voir www.fototime.com et prend le guest login avec adresse e-mail [voyez home page] pour voir les photos dans le album Cessenon 2002.)
Après, je m'ai rendu aux Pays-Bas pour y rencontrer pas seulement Ghislaine, mais aussi Ignacio, invité par Ghislaine pour que nous fissions une voyage culturelle-historiques dans les contrées de Brabant et Flandres ou naquit la République des Pays-Bas dans 'notre' "guerre de 80 ans" de 1564 à 1648. Pour les Espagnols cela n'était qu'un de leurs ennuis dans le Nord; dans ce cas avec les protestantes insoumis. Nous étions bien preparés. Ghislaine et moi avaient étudié les livres de classe espagnols procurés par Ignacio en Ghislaine a mis la main sur la version néerlandaise traduit en espagnol. Ce service du ministère des Relations Extérieures fut manifestement icité par considérations de relations publiques, parce on l'avait dans plusieurs langues: L'art, peinture, architecture, histoire, culture etcetera . . . néerlandais(e).
Après ce "détour aux Pays-Bas" je suis retourné à Cessenon --entre autres choses-- pour y passer quelques semaines avec mes enfants et petits-enfants. Début septembre de retour a La Gomera, il me fallais retourner à Eindhoven avant la fin du même mois. Je me servis de l'aubaine de fêter ma soixante-treizième anniversaire avec ma famille, mes amis et mes voisin d'autrefois.
De retour à La Gomera j'ai fait un autre voyage avant de partir à Nouvelle Zélande le neuf janvier. En novembre, j'ai visité les Îsles du Cap-Vert pendant une semaine. Une mission de reconnaissance. Peut-être ce sera mon "voyage d'hiver" pour 2004. Qui sait?
J'avoue que ce plan aussi est infecté par mon esprit de curiosité. Chose intéressante qui s'ajoute aux conditions "réfugué pollutique" et "objecteur de climat"
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Whiritoa, le Coromande, Nouvelle Zélande, lundi 31 mars 2003
Je suis déjà retourné d'Australie depuis presqu'une semaine. Je ne suis plus allé à Hatfields Beach, cette petite plage à un trentaine de kilomètres au Nord de Auckland à la côte Pacifique. C'était tout juste dans le rayon des transports urbains. Il a fallu une heure avec des départs chaque heure.
Maintenant je me trouve au Sud d'Auckland et c'est aussi un peu plus loin. C'est à dire, en vol d'oiseau. En autobus c'est beaucoup plus loin. On voyage avec des lignes interurbains. Whiritoa, comme Hatfields Beach, se trouve à la côte Pacifique. Il y a deux heures jusqu'à Hamilton vers le Sud à la côte Tasman; et ensuite plus qu'une heure en voiture vers l'Est parce que Whiritoa n'est pas connecté au reseau des transports publiques. Il n'y a que quelques dizaines de maisons, le moitié d'elles sont des maisons de vacances.
La plage n'est plus que 1200 mètres entre deux rochers avancés. Même pendant une marée très basse, on ne peut pas passer à la plage voisine. Cela fait le nôtre très intime.
Le nom de ce village vient de Maori. Comme l'habitude, les toponymes Maori donnent une description typique des conditions atmosphèriques. Le nom pour Nouvelle Zélande en Maori --par exemple-- c'est Aotearoa, ce qui signifie: "Pays des longues nuages blancs". Whiritoa signifie 'turbulence', 'tapageur' et 'entrelacer', une condition atmosphèrique que j'ai bien vécu les derniers jours: Toutes les conditions atmosphèriques possibles se répétait violemment toutes les heures.
J'habite une maison appartenant à Geoffrey. Nous y vivons ensemble. Il est écrivain dans le domaine de généalogie en pour cela il travaille des longues heures avec son ordinateur pour son fichier avec plus de cent trent mille documents. À vrai dire, il habite Hamilton, mais il se retire à Whiritoa pour écrire. Il s'appelle un vrai 'Kiwi', le nom que les inhabitants se sont donnés lui mêmes. Avec fierté il dit qu'il est 'Kiwi' depuis cinq générations, ce qui est vraiment exceptionelle, mais jamais il oublie d'y ajouter qu'il est d'origine Écosse!! Que soit sa vraie patrie?
Je lui ai rencontré juste avant mon départ pour Melbourne dans le backpacker's à Hatfields Beach. Parlant de mon idée de visiter le presqu'île le Coromande, il me proposait de passer quelque temps dans sa maison.
Depuis mon retour nous vivons ici comme deux moines dans un couvent privé. Pour nous ravitailler il y a un supermarché à 12 km. Nous avons le même rythme de travail et presque le même régime alimentaire. Les repas nous préparons à tour de rôle spontané. Très harmonieux.
Vraiment, comme deux moines.
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Upington, North Cape, Afrique du Sud, mardi 17 février 2004
J'ai plusieurs raisons pour maintenir ces Brouillons Français. D'abord pour rendre compte de mes aventures pour que nous ne perdrions pas contact.
La deuxième c'est ma joie de vous informer d'une observation curieuse ou une pensée frappante dont je suis témoin.
La troisième c'est une discipline perpétuelle à pratiquer de ce que je suis capable; à mon age ces capacités sont très fragiles. Dans ce cas c'est celui d'écrire français.
Il y a encore une quatrième. Celui-là n'est pas spécifique pour ces Brouillons, mais il s'agit --plus généralement-- de mon besoin d'écrire pour mettre en ordre mes pensées, mes images intérieures et mes idées qui ne cessent me tourmenter si je les donne tout latitude. Vraiment, c'est un grand plaisir de les voir attrapées dans des vocables et des phrases, même qu'ils ne réflètent qu'une partie restreinte de la réalité vécue.
Probablement, il y en a d'autres. Mais je les ignore ici, même que, de temps en temps, je me trouve stimulé à écrire par des motivations les plus exotiques.
Cela ne veux pas dire que j'apporte toujours la discipline nécessaire; le délai depuis les dernières semaines à Nouvelle Zélande --il y plus que dix mois-- en est la preuve.
Je reprends mon histoire à ce temps-là ou je me trouvais avec Geoffrey, l'écrivain des livres généalogiques, dans un maison près de la plage. Cette période a duré six semaines, jusqu'aux derniers jours de mon séjour chez nous antipodes. Ailleurs, j'ai déjà décrit ces semaines comme deux moines dans un monastère privé.
Malheureusement, le temps n'était pas comme il faut, trop peu de soleil pour ma condition optimale. Il finit par affaiblir ma constitution et j'arrivai dans mon îlot La Gomera, avec un eczéma léger.
La situation fut grave quand un médicin --en m'assurant que son rémède fut absolument anti-allergique-- me persuadais d'appliquer cet onguent maudit. Dans quelques heures, ses idées furent contredits. Le plus pire disapparait dans une quinzaine, mais une faiblesse générale m'a poursuivit jusqu'à mi-juillet quand je m'était nourri pendant plusieurs semaines dans mon climat préféré à Cessenon sur Orb.
À Cessenon, comme chaque année, j'ai passé une bonne semaine avec mes enfants et petits-enfants qui venaient me visiter pendant leurs vacances en France.
Il va sans dire que Ghislaine aussi était présente pendant plusieurs semaines. Ensemble nous avons participé à La Fête Jaune dans le Gers, à Tournecoupe chez Marie-Claude et Patrick. C'est un événement particulièrement digne de mention. La prochaine, du couleur encore inconnu, tardera dix ans. Le précédantes, La Fête rouge et La Fête Blue, eux aussi ont nous laissé attendre la même période. Vraiment un événement spectaculaire et rare.
Fin Septembre je me suis rendu à Eindhoven pour célébrer mon 74ième anniversaire avec 'tout le monde' dans la maison --et son jardin!!-- de Ghislaine.
Retourné à Cessenon pour quelques jours, j'ai poursuivit mon voyage à La Gomera en m'arrêtant à Barcelone pour rendre hommage à Jean Miró et me promener sur Las Ramblas.
Malheureusent il me fallait retourner aux Pays Bas deux fois pendant l'automne pour visiter mon dentiste à La Haye. Cela n'a pas contribué à ma condition. Avec cela, l'année 2003 ne soit pas être memoré comme un an plein d'énergie.
Mais, jamais des périodes noires sans rayons d'espoir. Décembre, le plus triste des mois d'hiver du Nord, fut éclairé par deux événements chaleureux. Pour faire nous adieux, Ghislaine et moi visitaient la Côte Amalfi, ou voyageait Goethe dans le siècle 18, et ou Wagner écrivait son Parcival dans le 19ème. Nous n'étions pas là pour les rendre hommage, mais pour visiter Naples, Paestum, Herculanum et Pompeyi. Malgré qu'il pleuvait plus qu'il convînt, il y avait du sol à l'extérieur et surtout dans nos cœurs; ce qui était prémédité.
Pour le Saint-Sylvestre, déjà comme une 'tradition', Martine vint pour passer une semaine chez son père. De cette manière elle se faisait cadeau d'un congé spécial de ses obligations de mère-de-famille, de ses ambitions professionelles et des soucis de carrière, aussi comme un cadeau très personel à moi --et à nous deux-- pour jouir intensivement de notre présence sur la terre. Que ça dure!
Pour mon voyage d'hiver, j'ai hésité entre Perth et Upington, avec une légère préférence pour cette ville dans le Nord d'Afrique du Sud, au milieu du désert Kalahari, mais nourri d'eau par le fleuve Oranjerivier.
Malheureusement, les rabais annuels tardaient à venir. Pour cela, je ne pouvais pas salir avant début février, presqu'un mois plus tard que les autres années. Coïncidence heureuse!! Le temps à La Gomera était exceptionnellement chaud et agréable pendant janvier.
J'arrivais à Johannesburg le matin du quatre. Par l'Internet j'avais loué une voiture et le six j'arrivais à Upington. Tranquillement, j'avais traversé les mille kilomètres. Déjà l'autre jour mes aventures Afriquaines ont commencé: On m'a volé mon ordinateur.
Peut-être je raconte cette histoire un autre fois. Pour le moment il n'y a que dans mon biblio un document en anglais qui raconte toute l'histoire. [www.van-eyk.net/gerard/biblio/mchlauli.htm]
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Upington, North Cape, Afrique du Sud, Vendredi Sainte 2004 (09-04)
Je suis encore en Afrique, mais pas pour longtemps. J'ai finalisé mon projet auto-assigné sur le miracle de viticulture dans un désert. Maintenant je suis en train de préparer mon retour. Le 18ème je pars de Johannesburg (Jeanbourg en Français? ;-) pour arriver le 19ème à La Gomera. Ghislaine, pour le moment dans son lit avec une sévère angine --la pauvre-- vient pour me visiter le 27ème pour une semaine. Alors j'ai quelque chose de bon à m'attendre.
Comme j'écrit auparavant, j'ai loué un voiture pour toute la période à l'aeroport, parce que le transport publique est non-existant dans cette 'ville' d'un soixante mille d'inhabitants. Il y a des autobus de longue distance une fois par jour (à J'burg 1000km, à Le Cap 1000km, à Windhoek, Namibie 900 km), mais pas des taxis normales.
Il y a, oui, des "taxis sauvages" --généralement des petites camionettes pour huit personnes mais bourré avec quinze-- qui font la communication entre la ville et des bidonvilles qui sont pas toujours aussi pauvres que le mot suggère pour un français. À la fois elles sont beaucoup plus pauvres que l'on peut s'imaginer, à la fois ils sont justement de régions noirs qui sont créées pendant la apartheid habité par des noirs et des colorés nantis à un certain distance (trois kilomètres) du périphérie de la ville 'blanche'. C'est une situation qui perdure comme un rudiment du passé malgré les nouvelles lois sur la libre instauration. J'ai une chambre assez près du centre ville --un bon quart d'heure à pied-- mais il n'y a rien de transport publique, ni taxi. Tout dépends du transport privé.
Cela veut dire que je me serve de ma voiture presque exclusivement pour aller au supermarché et au I-café. Pour visiter des amis à Windhoek, Namibie, j'ai pris l'autobus qui faisait le parcours pendant la nuit. Pour visiter des amis à Yzerfontein, près de Le Cap, ou j'ai séjourné en 2000, j'ai pris ma voiture pour traverser un part du désert Kalahari et puis le semi-désert Karoo. Une voyage très impressionante. Le voyage de presque mil kilomètres commençait à cinq heures du matin sous un ciel avec des milliers des étoiles qu'on ne voit plus depuis le monde est pollué par la lumière artificielle. Je m'arrêtais, les feux de voiture éteints, pour les admirer pour un fois. Après 400km par une 'autoroute' droit comme un pieu, traversant une grande plaine, avec peux de collines à l'horizon, ciel bleu et sans nuages, j'arrivais à Calvinia ou l'autoroute devenait plus large et le terrain graduellement plus vert. Je m'arrêtais quelques fois pour apprécier sa beauté (et, pour être pratique, de me reposer et faire de gym)
Entre Upington et Calvinia j'ai traversé trois villages et rencontré dix voitures seulement. Il y a des fermes pour l'élevage des moutons, mais on ne voit rien parce les fermes se trouvent loin au dessus de l'horizon. Les parcelles sont typiquement de forme allongée et --typiquement-- 8 par 25 km, à plomb sur l'autoroute. Le sol tolère cinq moutons par km carré avec lequel une ferme typique a un troupe mille moutons. Les fermes qui confinent avec la fleuve Oranjerivier (la cinquième d'Afrique en débit), ont une bande irrigée de quelques centaines de mètres ou ils font de la viticulture et d'autre cultures, comme le maïs.
Pour comparer ce chiffre de cinq moutons par kilomètre carré, il est intéressant de savoir que toute le Cap Nord (notre province) mesure 850 mille km carré avec une densité de population de deux personnes par km carré. (Pays Bas a 32 mille km carré, j'ignore le surface de France parce qu'on m'a volé mon ordinateur avec toute documentation référentielle comme les dictionnaires et l'Encyclopædia Britannica.)
Pour le reste de mon séjour, je me suis occupé de mon 'projet'. J'avais beaucoup de support du département du Ministère d'Agriculture concerné. J'ai étudié l'irrigation en son histoire, mais je suis tombé sur la pénurie d'eau générale en Afrique du Sud dont la plupart de blancs ne s'etait rendue compte jusqu'à la fin d'Apartheid. Point de vu économique et sociale, l'emloi de l'eau est loin d'être 'optimal' --pour ne pas dire 'légitime'. L'agriculture d'irrigation n'est pas soutenable à la même manière. La contribution de l'agriculture à la Produit National Brut et le nombre des postes de travail par unité d'eau est très très bas en comparison avec d'autres applications économiques. Néamoins, elle est le plus grand consommateur (plus de 60%) de l'eau disponible. Avec des grands barrages déjà construit, il n'y a plus de profit important en construire d'autres. En plus, seize millions d'habitants n'avaient pas accès à de l'eau sûre à la fin d'apartheid.
Avec mes informateurs du ministère, j'ai visité trois écoles rurales ou il n'y avait que de l'eau du canal d'irrigation ou les enfants jouent, les animaux se baignent et le mères de famille prendre l'eau pour faire la cuisine pour ne pas parler de faire ses besoins, parce j'ai vu qu'on était en train d'y construire des toilettes sèches.
Un robinet d'eau controlée, ce qu'on appelle 'niveau zero' de la sanitation, n'était prévu qu'avant 2006. Aujourd'hui dix millions sont connectés depuis la nouvelle constitution de 1994. Les six millions restants, selon le plan national, seront connectés avant 2008. Caractèristique des telles régions en bas de 'niveau zero' est une mortalité d'enfants de 270 par mille contre 20 par mille dans les régions avec de l'eau de 'niveau un' ou plus. On utilise un 'echelle d'eau'. Les marches suivantes sont de l'eau courante dans chaque maison(2), les toilettes publiques avec de l'eau courante(3) et les toilettes avec de l'eau courante dans chaque maison(4).
Ainsi mon 'projet' ne fut seulement une exploration de ma curiosité comment on fait du vin dans le désert, mais aussi une confrontation avec la pauvreté dans ce pays, probablement le plus riche et le meilleur organisé de l'Afrique.
Une expérience très émouvante.
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Benoni, Afrique du Sud, Samedi 17 Avril 2004
Je suis près de Johannesburg à Benoni, une ville de banlieu, un peu plus loin du centre de la ville que l'Aeroport International mais du même côté de la ville. Cela est la 'logique' de ma présence. Demain je prendrai l'avion pour Madrid et Tenerife. Hier, j'ai traversé de nouveau le désert Kalahari. Cette fois vers l'est, mais le paysage et l'autoroute étaient similaires. Sauf qu'après Vryburg, après 400km, ou la nature commence à être plus verte, et ou commence aussi l'agriculture sèche, l'autoroute reste étroite, mais avec des berges plus émiettées par le camions. Il y plus de circulation que sur la route vers le sud à Calvinia. Peu à peu, les berges se rendent plus vertes et il y a des fleurs là-dedans. Sauf pour la route aussi droite, on peu s'imaginer dans le Dordogne.
Benoni a ses origines dans le temps des chercheurs d'or. Il y a une petite musée pour témoigner de cette époque, mais le plus curieux aujourd'hui c'est son centre commerciale Lakeville, récemment construit le long d'une nappe d'eau. C'est un centre commercial grand mais pas remarquable, sauf pour sa façade et le 'style' qu'on a cherché d'y imposer.
Du côté du lac, le bâtiment parait d'être un grand bateau amarré à un quai avec des grands maisons. Il y des fausses passerelles pour supporter cette fiction, mais en réalité c'est un seule bâtiment. Une roue à aubes géante, et quatre cheminées noires, suggèrent qu'il s'agit d'un des bateaux type Missisippi ou Missouri, qui n'étaient pas seulement fameux pour leur transport pratique, mais aussi pour des fêtes exubérants. C'est peut-être cela, que les promoteurs cherchaient à exprimer.
Mais le quai, et tant d'autre détails, ne se conforment à cette idée centrale. Les façades des maisons à la quai paraissent plutôt des villas de Toscane, et le garde-corps de cordage n'irais pas mal dans un bateau pêcheur de la mer du Nord.
Dans l'intérieur on a cherché d'imiter les constructions en acier de cette époque comme on voit par example dans le Gard du Nord, ou plutôt dans la splendide église de ND du Travail, rue Vercingétorix à Paris. Mais elles sont des imitations trop faible pour impressioner et les piliers ont des corbeaux doriques et corinthiques. Le même est valable pour le centre restaurant ou on a imité une place publique dans le style colonial-français de Louisiana. On y voit même des maisons mansardées comme on connait de Paris. Peut-être le restaurant 'Cajun' est l'imitation la plus originale et conforme à la façade extérieure.
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Iquique (Chile), Hostal Obispo Abbe, Jeudi 31 Mars 2005
Mes journaux de bord non-néerlandais servent d'abord d'extension de mon curriculum. Cela permets mes amis de suivre mes démarches, et mes rencontres fortuites ne devont plus se demander: "Qui est ce type?" et "D'où vient-il?".
La deuxième ambition avec mes Brouillons, Notes, Notizen et Apuntes est de raconter --directement ou indirectement-- comment est mon état d'esprit, et ce que je trouve de mes aventures. Alors, à part de la question simple: "Où est tu?", je cherche aussi à répondre à "Comment vas-tu?", et à "Qu'est-ce que t'en pense?"
A la fois, je fais aussi des descriptions de ce que je rencontre point de vue politique, culturel ou social dans le pays où je me trouve. Ou élaborer des pensées qui sont indépendant du lieu, bienque ces dernières restent plutôt l'objectif de mes textes néerlandais.
Mais avant tout, c'est le plaisir d'écrire, ou bien la nécessité existentielle d'écrire, qui consiste à remplir une obligation journalière qui, une fois satisfaite, déchaîne une grande satisfaction. Le plaisir d'écrire, pour cela, c'est le plaisir d'arranger les observations sauvages, comme faire du rangement de sa chambre ou de sa garde-robe. D'une manière ça répond à ce qu'écrivait Goethe, «Écrire l'histoire est une manière de se débarrasser du passé». (Bribe trouvée par J-L Morel, www.bribes.org).
Mais avec cette perception, on comprend qu'écrire est aussi une peine que l'on cherche à éviter. Et voilà, nous y sommes de nouveau: La vie ne va pas toujours en rose. J'ai l'esprit de curiosité. Avec ça, les observations les plus intéressantes débordent, en mon esprit serais comme une chambre, ou une garde-robe, d'un personnage agité et désordonné, si je ne maintiendrais pas une forte discipline. Chaque jour j'écris d'une ou deux idées favorites, et le reste du matériel va "à la poubelle!!"
Je n'entrerai pas dans une discussion sur les satisfactions à courte terme en conflit avec ceux à longue terme. Il suffit de dire que mes textes de chaque jour facilement envahissent ceux de longue terme, comme ils ont été envahies, par des nombreuses satisfactions à courte terme, la tâche d'aujourd'hui de vous raconter mon histoire depuis le 17 d'Avril, quand j'étais à Benoni en Afrique du Sud, attendant mon avion de retour à Madrid et La Gomera. Quel personnage heureux suis-je!
Alors, pour me débarrasser du passé, le suivant:
Quelques jours après mon arrivée à La Gomera, Ghislaine a venu pour me souhaiter le bienvenue, et nous passions une jolie bonne semaine à la plage --très petite pourtant-- de Santiago. C'est dans un autre coin de à La Gomera, ce qui m'avait donné 'opportunité de voir mon propre île d'un autre angle. Ayant payé mes impôts en Mai, je me précipitai à Cessenon sur Orb dans le Midi de la France, sans m'arrêter à Barcelone pour quelques jours, comme d'habitude. Il y avait là, pendant une bonne partie du mois de Juin, le sacré bulot de tailler la haie d'aubépines tant épineuse. Une fois arrivé au bout de ce rite annuel, j'avais le temps de visiter mes amis à Paris et à Rotterdam, mes enfants Peter et Martine avec toute sa famille à Utrecht, et Jeroen et Ghislaine à Eindhoven. Le climat en Hollande n'était pas très favorable à cette époque et --en dépit d'un séjour à la côte dans la nouvelle maison de Ghislaine-- je retournais bien épuisé début Juillet à Cessenon sur Orb, mais je me remit rapidement.
À Cessenon il y avait Olivier, Dominique, Maria Dolores, Taner et d'autres comme mon frère Jan qui habite la région pendant tout l'été, et Albert et Annelies, avec son cercle Néerlandais, qui habitent ce coin du monde pendant toute l'année. En plus de cela, Ghislaine a venu pour quelques semaines de vacances, et Peter, Rinske et mes petits-enfant Lisa et Dorien aussi passaient quelques jours de leur vacances en France avec leur equipment de camping dans mon jardin. Ainsi passait le moi d'Août. À Cessenon il ne me manque pas du monde.
Début Septembre, je me mit de nouveau en route pour aller aux Pays-Bas. Cette fois pour fêter mon 75ème anniversaire avec un programme de la fête très spécial. À part de quoi pour boire et pour manger, j'avais offert à ma famille est mes amis du chant Grégorien pendant le matin, et du music latino-américain pour l'après-midi, pour ainsi reprendre un rhytme de ma jeunesse et un d'aujourd'hui. Le temps fut extrèment beau, et nous passâmes des très belles heures en dehors, dans le jardin, dans le soleil, ce qui est excepcionelle pour la Hollande à cette saison.
De retour à Cessenon sur Orb, il n'y a que me complaire à l'automne Mediterranéen jusqu'au temps ou les matins et les soirs deviennent trop froids, et les oiseaux de passage s'en allèrent. Je m'arrêtais pour quelques jours à Barcelone, pour promener sur Las Ramblas, et pour admirer d'autres merveilles de cette ville.
Début d'Octobre j'étais de retour à La Gomera pour avoir la surprise désagréable que 'mi profesora', María de Los Angeles, avec laquelle j'avais entrepris chaque année un 'projet' --soit de traduction, soit d'écriture créative, pour améliorer mon Español-- avait décidé de retourner définitivement "a la península", comme on appèle là-bas le continent. C'était d'autant plus mauvais parce que j'ignorais son intention, et j'avais promis de traduire une lettre française en español. Pour la subtilité de ce texte j'avais vraiment besoin d'elle pour les finesses. Néanmoins, nous l'avons terminé proprement par correspondence e-mail.
À la fin de mois de Novembre, Ghislaine vint à Fuerteventura, l'île de Canaries le plus proche à la côte Africain, pour passer une semaine des vacances ensemble. Nous nous avons amusé fort bien. J'attend avec impatience notre prochaine rencontre à La Gomera rapidement après mon arrivée d'Iquique.
Suivant une tradition de plusieurs années déjà, j'ai passé le Réveillon avec Ignacio et sa famille, et suivant une tradition presque aussi vieille, à la fin du mois de Décembre, ma fille Martine a venu pour passer ensemble la Saint-Sylvestre.
Après une bonne semaine heureuse, et en nous racontant beaucoup des choses, elle a retourné aux Pays-Bas et moi je commençais à me préparer pour mon départ au Chile, ma destination élue de cet hiver.
Je l'avais élu parce à la fin d'année passée il y avaient signaux d'une accelleration du procès de la democratisation en Chile. Il y avait la publication d'une grande liste des tortures commises par le régime dictatorial de Pinochet, comprenant presque 30 mille cas avec l'identification des endroits de torture et les tortionnaires. Après cela, les Forces Armées, reconnurent leur responsabilités, tandis qu'auparavent ils n'avaient accepté que des "erreurs incidentelles".
Quelques mois avant, Pinochet, qui a toujours joué un jeu d'être trop débile à cause de son âge pour paraître devant le juge, avait donné une interview devant une station de TV en Floride de plus d'une heure: Intelligente et avec beaucoup d'à-propos. Pour cela, il a été déclaré bien en état d'y paraître, après des années de débilité mentale simulée. Avec cela, le général Pinochet, que l'on croyait intouchable, va apparaître devant le juge pour neufs enlèvements et un homicide commis dans le cadre de l'opération "Condor", la collaboration des dictatures latino-américaines pour traquer et tuer leurs opposants. La Cour Suprême Chilienne a rejeté, le 4 janvier, le recours des avocats de l'ancien dictateur, âgé de 89 ans, qui espérait échapper à un procès en invoquant sa santé.
Sa main droite, l'ex-général Contreras, et quelques-uns de ses colonels du Service d'Intelligence qui étaient les premiers responsables pour les tortures et d'autres atrocités, étaient déjà condamnés et attendaient leur emprisonnement.
Le gouvernement d'aujourd'hui est de centre gauche, mais fortement controlé par une minorité de droit angoissée, qui controle encore --par son influence dans les institutions non-démocratiques créées pendant la dictature-- plus de son quote-part. Dans le Sénat, par exemple, il y a des "nominations institutionnelles" qui font qu'ils ont là une majorité permanente.
Néamoins, Chili est en chemin faisant pour récuperer sa démocratie. Pour récuper son histoire: Après le coupe contre le gouvernement socialiste d'Allende en Septembre 1973 la démocratie recommençait officiellement en 1989 avec un referendum fortement sous le contrôle de la dictature. Quand j'étais ici en 1997 et 1998, il était encore impossible d'intenter un procès contre les militaires, parce qu'ils étaient complètement protégés par des lois d'amnestie creé pendant les dernières années de la dictature.
Ils ont encore cette protection, sauf en cas oú les victimes ne sont pas encore trouvés. Avec tant des "disparitions" mystèrieuses, comme part du procès de torture, on a pu ouvrir beaucoup des cas.
Depuis je suis ici, il y avaient d'autres événements qui ont encore plus accéléré la démocratisation, avant tout une confiance de soi du peuple Chilien parce que le système juridique finalement a mis quelques grands hommes derrière les barreaux. Le plus grand poisson, Pinochet, est bien en voie d'y arriver. Et tout ça, avec des méthodes démocratiques et respectueuses, en contraste avec celles de la dictature.
Le droit politique, qui encore cherche à proteger et excuser les coupables, se lamente maintenant que ce sont des cas de plus de trente ans. Ils n'envisagent pas qu'il y avait seize ans de dictature formelle, ensuite une dizaine d'années de "démocratie protégée", les Forces Armées non-coöperante, et un système juridique corrompu par des années d'influences dictatoriales.
Il n'y a rien à reprocher aux gouvernements qui sont en train de se libérer de cette tutelle. Per exemple, Pinochet restait jusqu'a 1998 le chef suprême des Forces Armées, et quand le gouvernement, ou l'expression d'opinion publique, ne lui convenait, tout les militaires --"fortuitement"-- allaient à son travail en tenue de combat le lendemain: Y inclus, les généraux avec son revolver personnel: Une "boinaza", comme on l'appelle ici cette demonstration de force.
Entre les événéments particulièrement remarquables, qui ont accéléré ce procès pendant mon séjour de cette année, se trouve l'emprisonnement de l'ex-général Contreras qui a refusé de se rendre décemment auprès du Palais de Justice une fois le verdict était irrevocable. Il attendait la police dans son appartement avec sa famille et ses symphatisants, et, en tirant un revolver illégale du tiroir de son bureau au moment suprême, et en donnant une interview provocative devant le TV une heure avant, créa quelques moments théatrales qui ont supporté --je suppose contrairement à ses intentions-- le catharsis du peuple Chilien.
L'autre moment catharsique fut, il y a quelques semaines, quand on pouvait finalement capturer le fuyard Paul Schäfer en Argentine ou il s'était caché avec l'aide des "très haute personnages". Schäfer était le grand hiérarque d'une secte chrétienne fondamentaliste qui a venu au Chile dans les années soixante avec quelques douzaines de ses disciples pour y vivre indépendement dans une enclave, la mal famée "Colonia Dignidad". Avant la dictature ils supportaient les mouvements illégales de l'extrème droit contre le gouvernement d'Allende. Pendant la dictature, ils hébergeaient le Service d'Intelligence de Contreras, et furent un lieu de torture.
À coté de cela, même après la dictature, Schäfer était le centre d'un réseau pédophile impliquant des "très haute personnages", ce qui explique peut-être la protection qu'il a enjoui aussi longtemps. Ce n'était qu'en 1998, neuf ans après la dictature officielle, quand j'étais au Chili, que Schäfer fut inculpé et quand il se sauvait en Argentine. Il avait des contacts fréquents --mais niés-- avec Agusto Pinochet, et, après son extradition d'Argentine, dans un journal Chilien, il apparait un cartoon avec Schäfer au téléphone:
--"Cher ami Agusto, prête-moi ton médicin et ton advocat. J'en ai besoin".
Mais il y avait aussi des vraies surprises. Pinochet était consideré généralement comme un criminel, maar son blason point de vue financière parait impeccable. Il se n'avait pas enrichi personnellement. C'est ça que l'on croyait généralement.
Mais l'imprévu est toujours aux aguets. Provoqué par les attaques du terrorisme de 11 Septembre 2001, les bancs aux États-Unis venaient sous pression d'ouvrir leur livres et déclarer les comptes sécrèts des étrangers. Les premières informations sur un certain Agusto Pinochet de Chile paraissent encore maniable par les avocats de Pinochet, versés dans les affaires beaucoup plus compliqués. Mais peu à peu un empire financier très vaste, très compliqué et criminel apparait. Par example, sa femme, qui n'a jamais déclaré aucun revenu, a fait des inversions des millions de dollars dans l'immobilier. Le fisc Chilien s'étonne. Par exemple . . .
On est encore à la recherche d'où sont venus les millions de dollars.
Les symphatisants de Pinochet ne sont plus aussi bruyants comme auparavent, mais il y a des types durs comme le curé catholique Raúl Hasbún, contemporaire de Pinochet, Contreras et Schäfer, qui a un chronique dans le journal le plus conservatif, El Mercurio, et qui prêche encore ses sermons au TV Megavision, aussi très de droit. Il prêche que la souffrance de Pinochet doit être comparé avec celle de Jésus-Christ. Je lui ai "découvert" il y a quelques semaines, quand il proposait de prier pour Schäfer comme victime des accusations inventées. J'ai demandé mes amis ici à Iquique avec grand étonnement:
--"Mais, qui est cet homme?"
--"C'est le prêtre le plus fasciste qui nous reste", on m'a répondu, et avec les histoires compliquées et complice qu'on m'a raconté ensuite sur la rôle d'Eglise, j'aurai besoin au moins d'autre deux mille mots.
Je finis avec le thème du début, mes ambitions et mes "pourquois" d'écrire les Brouillons, Notes, Notizen et Apuntes. Il y manque encore une: Simple gymnastique cérébrale. Le corps sain n'a aucune valeur sans la masse grise en bon état. Ou, comme le disent les Anglais:
--"Keep your synapses snapping!!"
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La Fin